Build 2022 : Microsoft promet toujours plus de simplicité aux développeurs

Build 2022 : Microsoft promet toujours plus de simplicité aux développeurs

Le futur a un nom : Win32

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Vincent Hermann

Publié dans

Logiciel

25/05/2022 8 minutes
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Build 2022 : Microsoft promet toujours plus de simplicité aux développeurs

La conférence Build de Microsoft a commencé hier soir et durera jusqu’à vendredi. De nombreuses annonces ont été faites pour les développeurs concernant Windows 11, la plateforme Power, la nouvelle Intelligent Data Platform ou encore la Dev Box, qui fournira des stations de travail hébergées dans le cloud.

La conférence Build est la grand-messe de l’éditeur pour les développeurs. Bien qu’il ne s’agisse pas du seul évènement de l’année dans ce domaine, Microsoft y annonce la plupart de ses nouveautés. Elles sont nombreuses encore une fois cette année, dans presque tous les domaines.

Dans ce premier article, nous allons aborder les nouveautés proches de Windows, en particulier du Store, ainsi que plusieurs annonces importantes, notamment MAUI et Dev Box. Un autre article suivra en complément.

Widgets, applications Android, restauration, PWA...

Bien qu’il n’y ait pas eu de grandes annonces spécifiques à Windows 11, il y en a eu de nombreuses autour de la plateforme.

On sait par exemple maintenant que les développeurs pourront proposer leurs propres Widgets plus tard cette année. Il s’agira de compagnons d’applications, et non de modules indépendants. Dommage, la section aurait gagné en visibilité, surtout avec une rubrique dédiée dans le Store. Ces widgets seront bâtis sur un socle Adaptive Cards et pourront accompagner aussi bien les applications PWA que Win32.

Notre dossier sur la Build 2022 de Microsoft

  • Build 2022 : Microsoft promet toujours plus de simplicité aux développeurs
  • La suite des annonces de Microsoft durant la Build 2022 (à venir)

Puisque l’on parle du Store, plusieurs nouveautés ont été annoncées. La liste d’attente pour les applications Win32 a été supprimée, la boutique étant maintenant ouverte à tous les développeurs. D’ici la fin de l’année, l’Amazon Appstore sera étendu à cinq autres marchés : France, Allemagne, Italie, Japon et Royaume-Uni. Pour rappel, le support des applications Android n’inclut pas celui de Google Play. Enfin, les développeurs pourront bientôt faire la promotion de leurs applications dans le Store via des publicités.

L’entreprise semble particulièrement contente de sa boutique, notant que le premier trimestre 2022 a vu une augmentation de 50 % des nouvelles arrivées d’applications et jeux comparé à la même période l’année dernière. Pour augmenter la visibilité du Store, la recherche de Windows va être mise à jour pour intégrer les applications s’y trouvant. Il sera même possible de déclencher l’installation depuis les résultats, avec un lien direct vers la fiche de la boutique.

Windows Store

Le Store va également se doter d’une capacité de restauration des applications. Elle sera utile en cas de même compte utilisé sur plusieurs machines. Quand l’une n’aura par exemple pas été allumée pendant un moment, le Store proposera de lui-même les installations manquantes, correspondant aux applications récupérées sur les autres pendant la période écoulée. On trouve ce genre d’option chez Apple pour les applications universelles disposant de variantes pour plusieurs plateformes. L’installation sur un Mac par exemple provoque celle de l’application correspondante sur iOS.

Les PWA ont de leur côté droit à plusieurs améliorations spécifiques. PWA Studio est ainsi une nouvelle extension pour Visual Studio Code permettant de construire, empaqueter et publier l’application sans quitter l’IDE. PWA Starter aide pour sa part les développeurs à commencer une PWA. Ils seront guidés sur les performances, l’intégration avec le système hôte ou encore l’expérience utilisateur. Enfin, les PWA sont maintenant prises en charge par le Quest de Meta. PWABuilder a été adapté et permet donc de créer des versions pour HoloLens et Quest.

Project Volterra, un kit de développement Arm

Ce kit de développement est le fruit d’un partenariat avec Qualcomm. Il s’agit d’un petit boitier contenant une puce Snapdragon, accompagnée d’une unité dédiée de calcul neuronal. On y trouvera Windows pour Arm, ainsi que des versions spécifiques de plusieurs outils. Le boitier est empilable et même rackable. Il dispose de nombreux ports, dont un Ethernet, trois USB-A et deux USB-C. On ne connait pas les normes utilisées pour chacun.

Project Volterra

L’objectif du kit est de mieux familiariser les développeurs avec le développement sur cette architecture. Mais attention, pas dans l’optique d’une plus grande diffusion auprès du grand public. Volterra se destine en effet au développement d’applications pour le cloud et l’intelligence artificielle.

Dans les semaines qui viennent, les développeurs pourront mettre la main sur les premières préversions de plusieurs outils qui auront pour la première une édition Arm64, dont Visual Studio 2022 et Code, Visual C++, .NET 6, Java, le .NET Framework classique, Windows Terminal, ainsi que WSL et WSA pour les applications Linux et Android. Le support de Python, Node, git, LLVM et d’autres est en cours.

Du nouveau sur les outils et sous-systèmes Windows

Côté développement d’applications pour Windows 11, c’est surtout le duo SDK Windows App et WinUI 3 qui est mis en avant, avec possibilité de publier pour Windows 10 également. Microsoft en a profité pour présenter une préversion 1.1 du SDK, qui sera publiée sous peu.

Elle contiendra des API mises à jour pour le fenêtrage des applications de bureau, de nouveaux éléments visuels Fluent, des notifications améliorées, des API pour les variables d’environnements en C++ ou encore des améliorations de performances. Deux outils seront également mis à jour pour être adaptés à WinUI 3 : Template Studio for WinUI (C#) et .NET Upgrade Assistant.

Build oblige, il fallait rappeler la sortie toute récente de la première version stable de .NET Multi-platform App UI (.NET MAUI). Il s’agit pour rappel d’une infrastructure devant aider à créer des applications multiplateformes sans avoir à refaire toute l’interface à chaque fois. Fonctionnant avec .NET 6, elle prend en charge Android, iOS, macOS et Windows. Sur ce dernier, MAUI se base sur WinUI 3.

  • .NET MAUI
  • .NET MAUI
  • .NET MAUI
  • .NET MAUI

MAUI était attendu car elle vient chapeauter et remplacer les anciennes technologies Xamarin. Microsoft se rapproche un peu de sa vieille promesse « un code unique pour toutes les plateformes », qui ne sera probablement jamais atteinte complètement. L’idée progresse cependant et la mission de MAUI est de permettre des interfaces « natives », autant dans l’apparence que l’utilisation.

On y trouve une quarantaine de contrôles, dispositions et pages, dont les barres de menus, animations, bordures, coins, ombres, le fenêtrage (sur macOS et Windows) ou encore les éléments graphiques. MAUI fournit aussi des API pour les capteurs (accéléromètre, etc.), systèmes de fichiers, notifications et ainsi de suite. Les scénarios hybrides sont eux aussi supportés, MAUI s’intégrant avec Blazor pour pouvoir en réutiliser les éléments d’interface.

Bien que la version 1.0 soit disponible, son support n’est pas encore assuré par la branche stable de Visual Studio 2022. Il est nécessaire pour l’instant d’installer la préversion de la mise à jour 17.3.

Dev Box, des stations de travail à la demande pour le développement

Dev Box est le nom d’un service se proposant de fournir aux développeurs des configurations répondant à des besoins spécifiques, selon des critères qu’ils auront eux-mêmes fixés. Il s’agit de stations de travail créées à la demande dans le cloud et incluant des composantes Windows 365, Intune et Endpoint Manager.

Les utilisateurs pourront créer des modèles en influant sur des paramètres matériels – nombre de cœurs virtuels, quantité de mémoire, espace de stockage… – et logiciels, notamment en préparant des machines avec tous les outils nécessaires.

Dev Box

Service hébergé, il pourra être utilisé depuis un navigateur, même mobile. L’idée est de fournir un environnement correspondant aux besoins de tests, de pouvoir y lancer toutes les actions nécessaires et de le couper ensuite. L’interface de gestion intégrera tout ce qui touche à la sécurité et les coûts. Car évidemment, le service ne sera pas gratuit.

En dépit du potentiel évident du service, difficile d’en savoir plus pour l’instant. Dev Box est pour l’instant en préversion privée. On peut s’inscrire pour demander à y participer. En attendant, la vidéo de présentation est disponible, avec un doublage en français d’ailleurs.

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Widgets, applications Android, restauration, PWA...

Project Volterra, un kit de développement Arm

Du nouveau sur les outils et sous-systèmes Windows

Dev Box, des stations de travail à la demande pour le développement

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (2)


“Il s’agit pour rappel d’une infrastructure devant aider à créer des applications multiplateformes sans avoir à refaire toute l’interface à chaque fois. Fonctionnant avec .NET 6, elle prend en charge Android, iOS, macOS et Windows. Sur ce dernier, MAUI se base sur WinUI 3”



Donc pas de support Linux non plus. Si on avait encore un doute sur la stratégie de MS, c’est vraiment pénible ces ouvertures à la carte…


Hello apparemment linux est supporté par la communauté et cela semble indiqué par Microsoft ;
supported plateform



Maui-Linux